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Quand Lulu raconte...

Derniers commentaires
19 avril 2019

Ma fin du monde - Ash is on another way...

 

Ouais, c'est pas la fin du monde. Il parait. 
La vie continue sa ronde. Il parait. 
Et comment on fait sans toi ? Comment l'Univers il fait sans toi ?... 
J'ai ton sourire gravé sur mon âme à tout jamais. 
Et je donnerais n'importe quoi pour te serrer fort contre moi, encore une fois. 
Je me promène sous ton soleil, à l'endroit de tes tous premiers pas.
Je pense à Adèle, comment elle fait sans toi ?....
Trou béant à la place du coeur, le vide que tu laisses, c'est juste insupportable, bordel. 

Un jour, un autre jour, beaucoup plus tard, j'arriverai peut-être à vivre avec ton absence, va savoir. 
Le souvenir de ton sourire est comme une main posée sur ma joue, qui finira par me faire du bien. 
Sauf que pour l'instant il me brûle, me transperce la peau, me fait chialer parce que j'avais pas terminé. J'avais à peine commencer à t'aimer. 

Dix ans de toi, quel putain de beau cadeau, quand même. 

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31 mars 2015

Mots d'autres

Et puis il avait prononcé le mot "tumeur". Un des mots de la langue française qui m'effraye le plus. 

Tout comme "gérer", "fraction", "bilan", "juilletiste", "chroniqueur", "consanguin", "ponction", "derechef", "râpeux". 

 

David Foenkinos - Je Vais Mieux

19 mars 2015

Subterfuge

Pour faire illusion, 
Pleurer sous la douche, 
Mettre ça sur le dos du savon. 

18 mars 2015

Enclume

Y'a des matins qui pèsent des tonnes. 
Y'a des matins à l'eau salée. 
Des matins qui peuvent t'étouffer s'ils le voulaient. 
Tu les laisseras pas faire, seulement s'avancer. 
Des réveils difficiles, mais des envies de vie. 
Y'a des matins qui pèsent des tonnes, aussi lourds à porter que le poids de la liberté qu'on a choisie. 

12 mars 2015

Turbulences

Turbulences.

Tri.

Trauma.

Trop pratique, pathétique.

Taboulet, sans poulet.

Tord.

Taire.

Terre.

Terriblement amère.

Têtue.

Tendue.

Ténu, le fil qui retient l'équilibre fragile.

Toux.

Tout.

Tourbillon d'amour au creux du bide.

Tare.

Tabouret.

Templiers.

Tablier.

Tant de peurs rassemblées.

T'en aller.

Tendre l'oreille ou les lèvres rosées.

T'étirer.

T'oublier, te retrouver.

Turbulences.  

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10 mars 2015

Nota bene

Je voulais t'emmener dans mon rêve, ou alors dans mon souvenir, je ne sais plus très bien. 

Je voulais t'y emmener comme on réveille quelqu'un à deux heures du matin, comme une urgence "habille-toi, viens, on s'en va, je voudrais te montrer quelque chose"
Ma mémoire m'abandonne encore mais j'insiste, viens, habille toi, je voudrais te montrer quelque chose. 
Un paysage, un objet ou le vent dans les feuilles, je ne m'en souviens pas. 
Peut-être qu'en fermant les yeux très fort et en emmenant ton absence avec moi, j'aurais alors au réveil, un nouveau souvenir, une image ancienne, une révélation ou un vide immense. 
Je prendrai tout. 

Je te souffle un silence, qui se perd dans les grands arbres.  

Au réveil, la robe était bleue. 

 

La dame en bleu Jean Baptiste Camille Corot

La Dame en bleu - Jean-Baptiste Camille Corot 

1874

20 mai 2014

Correspondances

Écris-moi. Je veux te lire. Mais je ne veux pas d'un clavier froid. Non, pas cette fois. Je veux la plume entre tes doigts. Je veux l'encre, la feuille, l'enveloppe et le cachet faisant foi. Je veux la boîte aux lettres qui pétille quand j'arrive, la clé qui en tremblerait presque, d'avoir oublié, puis retrouvé le sourire qui naît à la simple vue d'un courrier. Je veux les pleins, les déliés, je hais les grèves et les fériés. Je guette, je guette mon morceau de papier. Et quand le trésor arrive, quand l'écriture me saute au cœur, je le glisse dans la page de mon livre, pour tout à l'heure. Pour ce moment où doucement j'ouvrirai, où lentement je lirai, du parfum des mots et de l'encre enivrée, et si tu y fais attention, tu pourrais voir mes mains trembler. 

15 avril 2014

Les mensonges embarrassent les chemins

Les mensonges embarrassent les chemins, rangés par petits tas de feuilles, que des pieds tricheurs ont poussé là. J'attendais que le vent souffle, et que la pluie lave l'endroit. Le vent a soufflé, la pluie a tout nettoyé.

Il y a ces autres que je croyais connaître, ces âmes salies, malades et venimeuses, ces corps abimés, comme des drapeaux qui auraient trop longtemps flotté au vent salé.
J'emprunte la route parallèle, la moins fréquentée, pas le ruban d'asphalte, mais le chemin de terre, sous les arbres, ombragé.
Et puis j'y vais pieds nus, pour pouvoir m'y perdre en toute sérénité.

23 mars 2014

A tes souhaits

Je voudrais regarder le soleil se lever, les pieds baignés dans une mer chaude (très chaude)

Après avoir arpenté le sable de long en large, et appris l'endroit par cœur

Je voudrais me promener, toujours pieds nus, dans une forêt

Sentir la nature s'éveiller au jour, l'écouter s'étirer, briller dans les rayons qui se faufilent entre les feuillages et les troncs gigantesques

A midi, je voudrais respirer l'odeur chaude et sèche d'un champ de blé sous le soleil

Pique-niquer sous un saule, et puis sombrer un peu...

Je passerais bien l'après-midi à gravir une montagne, aller voir le monde d'en haut, jusqu'au dessus des nuages, là où la météo n'a pas sa place, il y fait toujours beau (mais froid, c'est le jeu)

J'aimerais savourer un verre de rosé, dans une robe légère, dans un jardin provençal, à la douceur d'un coucher de soleil, et au chant des cigales...

 

 

Mais je ne peux pas, c'est trop tard, il fait nuit.

 

22 mars 2014

Bus Numéro Deux

Je me sens parfois, hors du monde, décalée. Le temps se suspend. Ou alors c'est moi qui me pose, là, juste à côté. Incapable d'être au monde, d'en faire partie intégrante. Le profond malaise et pourtant la certitude d'être dans le vrai, en dehors de toute banalité.
Les banalités, j'y arrive pas, c'est trop puissant pour moi.

Bus numéro 2. J'ai la musique dans les oreilles. J'aime tout particulièrement écouter de la musique dans le bus. Endroit idéal pour s'absenter et se fondre à la pluie, dehors, la vie dans les mains d'un inconnu, j'occupe le temps, pause musicale adorée, en pleine conscience.

Il pleut des cordes. Je suis au sec.

Une jeune femme est montée, et m'a demandé si elle pouvait s'asseoir à côté de moi.

Enfin j'ai supposé qu'elle m'avait demandé ça, je ne l'ai pas entendue. Elle est habillée comme un homme, son visage est presque masculin, elle porte les cheveux courts, pas très entretenus, une monture en métal, d'un autre temps, des bottines d'homme, une veste noire, trop grande pour elle.

Elle s’assoit, ou plutôt s'écroule en dégoulinant. Je sens, sans pour autant la regarder, qu'elle me parle.

Je soupire en silence, je ne veux pas tenir une conversation. Pourtant, la politesse me tape sur l'épaule. J'ôte une oreillette. Dans ses mains, son ticket trempé, qui pourra encore servir quand il sera sec et repassé. Elle n'arrive pas à le ranger dans la petite pochette en plastique jaune. Elle abandonne, dévastée.

« Pfffff. J'aurais pas du me lever. J'arrive même pas à faire ça... »

Elle a prononcé ça avec une telle tristesse, une telle lassitude dans la voix... Il faut être désespéré pour penser que sa journée est complètement foutue à cause d'un ticket de bus mouillé. J'ai aussi pensé que ce ticket détrempé était celui qui allait faire tout déborder. Qu'il était la cerise noire sur le gâteau raté. 

J'ai cru qu'elle allait pleurer. J'étais prête à jouer les Brigitte Bardot pour humains en détresse (ça marche à tous les coups avec moi, la victimologie) mais elle a continué à parler, et c'était très décousu, et je n'ai pas eu l’énergie de l'écouter. Parce que j'ai bien vu que mes réponses ne servaient à rien, parce que j'ai pris conscience qu'elle ne s'adressait pas à moi, mais juste à quelqu'un. Ça aurait pu être n'importe qui. Mais je ne voulais pas être n'importe qui, et je ne voulais plus l'écouter. C'était triste et fade. Et moi je voulais que ça me brûle.  Je ne voulais pas être là « en attendant ». 

 

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