Véro et Charly

Ils ont déjeuné en ville avec son amoureux. Il y avait une dame à la table d'à côté, qui lisait le journal en attendant son café. Lulu se dit que c'est peut-être ça être vieux, lire la rubrique nécrologique, seule à une table de deux. Elle a trouvé ça triste...

Mais, comme chez eux, la tristesse n'est pas autorisée à rester, ils sont allés marcher pour la chasser. Et ils sont passés voir Véro et Charly.
Véro c'est la brune. Elle est artiste peintre. Charly est blonde. Très clair. Et elle crée des luminaires. Elles viennent d'ouvrir une boutique. Complètement atypique.
Affairées dans les cent vingt étiquettes des prix qui ont disparu, elles décident d'en rire, bien entendu. C'est une boutique très dangereuse, où ne traînent et ne trônent que des créations. Et leur deux bouilles malicieuses sont une invitation.
L'endroit est aménagé comme un appartement de fille. Des vêtements déposés nonchalamment sur un canapé, des lampes insolites, des bijoux farfelus, un jeu de morpion fait maison, un mur de doudous, pour les petits bouts. Des meubles en carton, des coussins de sol, des trousses à crayons, des photos, des bricoles. Des sculptures sur bois, un collier en laine, une girafe en fer forgé, juste à l'entrée. Et au fond, l'atelier.
Des couleurs et de la bonne humeur. Joyeux bordel de créateurs.
Lulu ne s'est pas permise de prendre des photos, mais elle le fera bientôt pour vous montrer comme c'est beau.

Au fait, une question: Pour la boutique, je vous ai dit le nom? Non. Non? Pourquoi? Ben pourquoi pas?...