Elle e(s)t moi
Depuis le début, je parle de Lulu. De ce personnage derrière lequel je me cache un petit peu. J'ai envie de dire à peine dissimulée, parce-que même si je n'ai pas toujours envie de tout dévoiler, j'ai laissé ici beaucoup de pièces de mon puzzle. J'essaie de faire de cet endroit un petit morceau de coton où je viens cultiver la douceur, l'utopie, mettre des sourires sur les jours gris. Tenter d'en faire une plus jolie réalité. Éviter les soucis, toutes ces choses qui ternissent la vie, les indigestions de situations, le printemps absent, la pluie, le vent. J'essaie vraiment d'être positive tout le temps. Arno dit toujours en souriant qu'ici, c'est le pays des bisounours. Il a raison. J'ai trouvé ça tellement plus doux, moi, de nous raconter ici de cette façon là. J'ai trouvé qu'on pouvait écrire sur n'importe quoi, sur trois fois rien, une chaise, une voiture, un souvenir, un câlin. Chaque soir je me régale, chaque soir, l'envie d'écrire dévale, comme une nécessité. Ou une échappatoire, qui sait ?
Alors ce soir j'avais envie de dire que Lulu, c'est bien moi quand même. Que ma vie est douce entre mon amoureux et ma demoiselle. Que je suis heureuse, malgré tout. Et aussi qu'il m'arrive très souvent de dire des gros mots, et donc de récolter des punitions de nutella, de ne pas m'y retrouver dans ma paperasse (qu'il faut vraiment que je classe), d'être une éternelle bordélique malgré les bonnes résolutions, de râler, de grignoter, d'insulter le pèse-personne, bouder le balai ou le fer à repasser.
Finalement un peu comme tout le monde, mais en ayant quand même envie de garder l'originalité. Ça joue des tours parfois, mais j'adore ça.
Un billet à la première personne du singulier. La troisième reviendra tout à l'heure, peut-être raconter ce qu'elle a sur le coeur, ou parler d'autre chose encore, se fondre à nouveau dans son décor.