Adam
6h50 : j'ouvre un œil, et je sens que la fatigue va m'empêcher d'ouvrir l'autre. Bon en même temps, habituellement je me lève un peu plus tard que ça. Tout s'explique.
Pourtant je suis réveillée. Et il y a un homme nu dans mon lit.
Ouverture du tiroir étiqueté "mémoire", je fouille, vire deux trois trucs, et retrouve enfin l'information dont j'avais besoin : l'homme nu en question, à l'heure qu'il est, devrait être habillé et déjà parti !
Je tente de réveiller le mâle, non sans prendre d'extrêmes précautions, chacun sait qu'un mâle au réveil peut être très dangereux.
Il ouvre un œil à son tour, , prend soudain conscience de l'heure exacte, et bondit hors du lit tel un cabri, mais un cabri comateux. La démarche est mal assurée, et le regard sombre.
Se déversent alors de sa bouche, des mots, des bribes de phrases, que j'essaie de mettre bout à bout pour y trouver un sens quelconque :
"...Oh putain... Je devais... merci.... le réveil ?...meeerde... merci..."
Je ne vous le cache pas, un sourire naît de mon oreiller... ;)
Allez !! A moi le lit pour moi toute seule ! La chaleur de la couette et toute cette place... Je vais faire le chat, rester là encore un peu, fermer les yeux mais pas trop. Faudrait pas non plus tenter le diable...
Parce que je l'entends (le diable, pas l'homme nu) qui me murmure de me rendormir, qu'il reste du temps, que ça va bien se passer...
Ouais, c'est ça... !
Et ma journée marathon alors ??
Allez, je me lève, et je me prépare un café.
Tellement bien réveillée, je me suis fait un café sans café.
...
A trop se moquer des autres, on finit par payer.