Mauvaise foi
Et voilà un parisien (je n'ai pourtant rien contre) qui la maîtrise à la perfection. Mais laissez moi vous raconter...
Un jeudi de l'Ascension, vers dix heures du matin, j'avais rendez vous au bord de la mer.
J'étais presque arrivée puisque je roulais le long de la plage, j'avais même un peu d'avance, et ça c'est pas normal.
Le parisien était devant moi, dans son monospace tout neuf et vert foncé, à côté ma Joséphine avait plutôt l'air d'arriver du musée.
Le parisien décide de s'arrêter, pourquoi, lui seul le sait car de là où je suis, juste derrière lui, je ne peux le deviner. Je n'ai pas suffisamment travaillé ma médiumnité...
Je pense qu'à cet instant, le concessionnaire du monospace a commis une terrible erreur : oublier de proposer dans les options, les rétroviseurs.
Le parisien décide qu'il faut reculer, et il a sans doute là, un torti coli carabiné qui l'empêche de se retourner. (Je vous rappelle que le parisien n'avait pas suffisamment de sous pour s'offrir les rétros qui auraient soulagé son cou...)
Et voilà ce que ça donne quand on fait une marche arrière, persuadé qu'il n'y a rien derrière :
Et c'est à ce moment là, en descendant pour constater les dégâts, que le parisien me demande avec une extrême légèreté : "Ça y est était déjà, là où c'est enfoncé ?"...
Comment dire.. vous me connaissez, vous savez bien que je ne suis pas très amie avec la diplomatie quand je suis contrariée. Mais lorsque je suis en colère et face à de la mauvaise foi caractérisée, j'ai vraiment du mal à me contrôler...
Mais le parisien a bien senti qu'il s'y était mal pris, et il a rectifié.
Du coup c'est son assurance qui va être contrariée. Six cent euros pour un capot, c'est quand même pas donné. Sans compter que derrière le capot enfoncé, il y a aussi un ventilateur cassé, un radiateur qui miraculeusement n'a pas bougé, mais on ne sait jamais, une direction à vérifier... enfin bon, tout ça, c'est à l'expert d'en décider !
Sinon, avec Joséphine, on est bien rentrées. :)